On sait la passion de Gauguin pour l’art tribal, premier peintre à diffuser en Europe les objetsde tribus lointaines. C’est aussi par les Fauves et Picasso, peintre-collectionneur, que les formes de cette production non occidentale gagnent les cercles d’artistes. La galerie De Jonckheere propose cet été dans son espace monégasque, en collaboration avec la galerie parisienne Lucas Ratton, un accrochage exceptionnel dans lequel se font facepeintures de l’art moderne et objets d’art africain. Du 19 juillet et 10 août 2018, vous pourrez interroger les correspondances esthétiques ou les questionnements intimes communs aux œuvres d’art moderne et primitives. Références, échos et réminiscences plastiques s’affichent ou se devinent. Aux Concetti Spaziali scarifiés de Lucio Fontana répondent les masques congolais Kifwebe Songye. La Shéhérazade de René Magritte, délicat visage de l’héroïne du conte d’Orient ne s’apparenterait-elle pas à un masque ? Une statuette Kéaka du Nigéria défie une Texturologie de Dubuffet, clin d’œil à la rencontredéterminante de Charles Ratton, grand-oncle de Lucas Ratton, avec le peintre et son rôle primordial dans la définition de l’art brut. Depuis les collections d’André Breton ou Man Ray, ces deux domaines s’accordent avecélégance. La puissance de leur message font de chacune de ces œuvres des héritages rares et essentiels de la compréhension du monde. |
DE JONCKHEERE MONACO
27, Avenue Princesse Grace
98000 Monaco
Tèl. : + 377 92 16 71 17